Si vous avez un revenu, des dépenses et des objectifs — cet article vous concerne. C’est pourquoi, consciemment ou non, vous êtes le gestionnaire d’une petite entreprise : la vôtre.

Le budget est le premier facteur clé de succès vers l’indépendance financière

Imaginez une entreprise qui ne sait pas combien elle encaisse, combien elle dépense, ni pour quelle finalité. Elle pourrait survivre quelques mois… mais rapidement, elle ferait face à un déficit de trésorerie, reporterait ses projets, voire mettrait la clé sous la porte avec toutes les conséquences que cela engendre.

C’est exactement ce qui arrive, à plus petite échelle, dans la vie de ceux qui n’ont pas de budget et qui navigue à vue.

Le budget comme un outil de liberté, pas de contrainte

Le mot « budget » évoque souvent la restriction et véhicule des émotions pleines de lourdeur. Ceci est un malentendu. Un bon budget, c’est un plan et un allié, pas une punition. C’est un cadre qui vous permet de décider — en pleine conscience — ce que vous voulez faire de votre argent, et donc de votre avenir – ou de celui d’une entreprise. 

Chaque franc a une mission. Soit il construit votre patrimoine, votre tranquillité ou vos projets… soit il remplit une fonction plus vitale, ou alors il disparaît sans laisser de trace aussitôt qu’il est arrivé.

La règle du 50-30-20 : un cadre simple, efficace et flexible

Popularisée par Elizabeth Warren (ancienne professeure de droit à Harvard, devenue sénatrice), la règle du 50-30-20 est née dans son livre « All your worth: The ultimate lifetime money plan » (2005). 

L’idée : proposer un cadre de gestion simple pour rendre la planification financière accessible à tous.

Voici la répartition :

  • 50 % pour les besoins essentiels : loyer, charges, nourriture, transports, assurances
  • 30 % pour les envies : loisirs, sorties, restaurants, vêtements non essentiels
  • 20 % pour l’épargne : fonds d’urgence, épargne retraite, investissements, remboursement de crédit

Cette méthode a le mérite de la clarté. Elle n’est pas rigide, mais elle donne un repère. Elle vous aide à visualiser si votre mode de vie est équilibré… ou si vos « envies » grignotent vos projets et la pérénnité de votre tranquillité d’esprit.

Des principes utiles à connaître

Les approchent suivantes méritent aussi que l’on s’y attarde :

  • Pay yourself first : inspirée des classiques comme « The richest man in Babylon », cette méthode vous invite à vous payer en premier (épargne, investissement), puis à vivre avec le reste
  • La méthode des enveloppes : très concrète, elle consiste à répartir physiquement (ou virtuellement) vos dépenses dans des « enveloppes » définies. Quand une enveloppe est vide, plus de dépenses dans cette catégorie
  • La règle du 1 % : toute réduction ou optimisation (abonnement, charges fixes) appliquée régulièrement, même minime, produit de grands effets dans le temps

Un effet boule de neige

Un budget vous permet aussi de mesurer les effets composés de nos choix. Ceux-ci agissent dans les deux sens :

  • Une dépense répétée non maîtrisée devient une habitude destructrice
  • Une petite épargne régulière devient une boule de neige positive

Exemple : 500 CHF mis de côté chaque mois, placés à 6 %, donnent environ 82’000 CHF en 10 ans. Ce n’est pas spectaculaire mois par mois, mais c’est significatif dans le temps sachant que le total investi s’élève à 60’000. Et vous n’avez rien « sacrifié », juste décidé.

Pour quelqu’un de 25 ans, ces 500 CHF mensuels deviennent 280’000 CHF à 45 ans. C’est la différence entre stress financier et liberté de choix à 40 ans.

Une question de clarté plus que de chiffres

Enfin, le budget n’est pas réservé aux « calculateurs » ou aux gens très organisés et cartésiens. Il est un révélateur de priorités. Il permet de prendre conscience de nos habitudes et de la manière dont on aborde notre vie financière.

« L’argent est un excellent serviteur, mais un terrible maître. »  Francis Bacon

En définitive, faire un budget, c’est décider à l’avance de qui commande : vous ou vos impulsions

  • Un budget contribue à votre liberté
  • La règle du 50-30-20 est un bon cadre de départ
  • Gérer ses finances, c’est comme piloter une entreprise : sans vision ni trésorerie, pas de croissance
  • Chaque petite décision a un effet durable
  • Ce n’est pas une question de chiffres, mais de stratégie et de vision

Faire un budget, c’est votre première décision d’investisseur. Les suivantes nécessitent souvent l’œil d’un expert pour optimiser fiscalité et rendement du patrimoine.

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